KRISTIAN GAVOILLE
Mon métier est un accident, je voulais être moniteur océanographe puis moniteur de voile
à Banyuls sur mer, village de ma grand mère. Je suis devenu architecte, architecte d’intérieur,
designer et photographe à Paris loin de ma méditerranée.
En 1986 collaborateur principal de Philippe Starck, architecte et désigner reconnu dans le monde j’ai ouvert mon agence début des années 90 à Paris. Élu créateur de l’année en design en 1992 j’ai travaillé pour des clients dans le monde, construit des concepts des magasins à
Tokyo, New York, Milan, Paris, des hôtels en France et en Suisse (Zermatt) et mes meubles ont été exposés à Milan, Barcelone, New York, Bilbao.
Dans tous ces métiers et ces projets, ce qu’il y a en commun c’est l’amour de l’ombre et la lumière, l’idée de transmettre, d’aimer le beau, la différence et d’aller toujours plus loin.
Adolescent la découverte du livre de Lucien Clergue « Nées de la vague » a été une découverte de la photo érotique et c’est 44 ans après que j’exposais en Novembre 2019 à la galerie Sans Fraise à Paris.
Il y a toujours eu un appareil photo dans ma famille.
Exposition Toutes Nues àGalerie Sans Fraise Paris .04/11/2019
Exposition collective « Redevenir image »à Galerie Hors Champs Paris 01/07/2020 au 06/08/2020 Hannibal Volkoff Commissaire de l’exposition.
Toutes nues
Le titre de cette exposition est son manifeste.
Les femmes sont nues, elles ne sont pas dévoilées, dénudées, dévêtues.
Elles sont nues.
Nues, adjectif dont les synonymes sont chauves, glabres, imberbes, austères, monacales, simples, sobres, arides, défeuillées, pelées, stériles.
La démarche est assumée, les photos de cette exposition n’ont pas le confort offert habituellement par l’envie de séduction.
Elles offrent à notre regard des corps de femmes dont le seul artifice est leur vécu.
Loin de toute cosmétique, il ne reste plus que les corps, leurs cicatrices, leurs plis, leurs rides.
Une liberté d’être femme malgré tout devant l’objectif attentif du photographe.
Attention pleine d’amour pour le corps féminin, en dépit de la marche du temps.
Mais le corps étant matière, le photographe s’est amusé à perdre notre œil en tressant ces images.
Notre regard alors perd ses repères, zappe de cases en cases, tente de reconstruire le puzzle.
Offrant ainsi à notre esprit le plaisir d’imaginer une réalité fantasmée.
Le décodeur a encore de beaux jours…
Virginie Haye
Auteur Kaléidoscopique
FLEURS DE GLACES
La nature se rebelle
Prétentieux
Nous avons pensé que le monde tournait autour de nous,
Nous avons oublié l’essentiel
Nous avons oublié que nous sommes sur terre et avons brisé ce bel équilibre.
Pendant plusieurs mois nous avons tout arrêté
Arrêter les transports, les voyages
Arrêter d’acheter tout et n’importe quoi
Consommer à outrance dans une bulle sans regarder son voisin
La nature n’a pas besoin de nous mais nous avons besoin d’elle
Ces photos sont un résumé de ce qui nous arrivent
Elles ne sont pas pessimistes
Elles sont colorées
Lumineuses
Et traité avec humour .
LE SILENCE
L’air s’est arrêté, petit à petit le silence rempli la maison, d’abord l’étage, le deuxième je crois, là ou d’habitude les cris et rires des enfants sont omniprésents.
Le silence s’installe, les volets se ferment, les siestes disparaissent, les lits ne se défont plus, plus de rêves, plus d’ébats amoureux, les ombres semblent se déplacer sur la pointe des pieds.
La réserve est vide et les outils sont bien rangés mais déjà la peinture se craquelle, dans le couloir les clés alignées, au garde à vous, attendent. La porte a claqué brusquement et le piano ne joue plus de noire ou de blanche mais un soupir éternel.
Kristian Gavoille
Miss " D " and The Animals